Mais qui était Saint-Omer ?

Publié le 16 Janvier 2009

Né sans doute en Normandie (du coté d'Orval selon certaine source, on y fait de la très bonne bière) il était moine à Luxeuil avec saint Bertin, quand, en 637, le roi Dagobert l'envoya comme évêque à Thérouanne dont les habitants étaient redevenus païens. Saint Omer rechristianisa l'Artois et la Flandre, avec l'aide de Bertin, avec qui il devint grand ami. Ils fondèrent tous les deux, épaulés de Momelin (il y a une ville nommée Saint Momelin vers Watten) et Ebertram, l'abbaye bénédictine de Saint Bertin (ça c'est aussi le nom d'un jus de houblon) et berceau de la ville de Saint Omer.
On raconte que les trois missionnaires, envoyés par Audomar (qui deviendra Saint-Omer) ont mis leur barque à flot en se disant qu'ils construiraient l'abbaye là où elle s'échouerait. Et contre toute attente la barque remota le courant.
Omer y recrutait ses missionnaires.
Devenu aveugle vers la fin de sa vie, il répondait à ceux qui l'en plaignaient :"Ne prenez point souci de mes yeux. Dieu s'en occupe et il sait mieux que moi ce qui me convient."


L'abbaye devint l'une des puissantes du nord, avec celles de Saint-Amand et de Saint-Vaast. Sa bibliothèque a abrité un temps le codex des Aratea de Leyde, dont deux copies ont été produites.


Une seconde église gothique, dite « Saint-Bertin », en pierre calcaire blanche, fut ensuite élevée sur le site au XIVe siècle (de 1325 à 1520 selon les chroniqueurs). Cette église tomba en ruines lorsque la cathédrale Notre-Dame devint le centre religieux de la ville.

En 1830, la commune demanda la destruction de l'édifice, épargnant la tour. Les pierres étaient utilisées pour la construction de bâtiments dans la ville. La tour fut même consolidée par un contrefort construit dans la nef (toujours visible). Le tour s'effondra après la Seconde Guerre mondiale en 1947 à cause des bombardements au centre ville et de l'abandon du site.

 

Rédigé par AEP Saint-O

Publié dans #Dons de Dieu

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