Publié le 31 Mars 2012
Le titre de cet article devrait suffisamment vous rassurer : il ne risque pas de casser des briques ! Nous revenons à un rythme normal avec mangeage de nounours en gélatine de porc et de nuages en sucre et sirop de glucose roses, bleux ou blancs ; en on chante encore "Mon père je m'abandonne à Toi" et " Jésus Toi qui a promis", parce que le reste, François ne sait pas le chanter. Bref, après la pause intellectuelle et homélistique de la dernière fois, nous pouvons nous reposer.
Les bougies ne sont pas allumées dans l'oratoire où nous nous retrouvons pour ne pas entendre la sonnette de la porte d'entrée, mais où les portables vibrent. Dans quel état d'esprit j'arrive ce matin ? Qu'est-ce que je porte dans mon sac à dos qui me pèse, ou au contraire me semble léger ? Nous nous sentons discrêts, légumes, perdu, fatigués, angoissés ou anquilosés : nous nous mettons à l'écoute de nos sentiments. Ce n'est pas évident, parce que nos sentiments, on ne les entends pas souvent.
Nous recevons enfin du courrier, une lettre écrite de notre main en novembre dernier. Cette lettre parlait de notre foi, de nos doutes, de nos peurs et de nos joies.
Quand j'ouvre la lettre, je déchire le haut, la colle tient bon. Je déplie le papier qu'elle contient, couvert de quelques phrases que j'ai complètement oubliées, tant de choses se sont passées depuis. J'ai changé ! Certaines questions je ne me les pose plus parce que j'ai trouvé la réponse, sans bien savoir comment, parce que les réponses elles arrivent un jour, sans que l'on sache d'où... elles sont comme tombées du Ciel. Est-ce la peine alors de se torturer l'esprit ? Pourtant d'autres questions sont toujours là, et je n'ai même pas cherché à y apporter une réponse. J'ai joué à cache-cache avec le point d'interrogation, fuyant quand il menaçait de me ratrapper.
Ma foi est de moins en moins comme une évidence. Je suivais le chemin que mes parents avaient un peu tracé pour moi, et, comme un enfant apprend à mettre un pas devant l'autre, j'apprends à marcher tout seul, à faire, par mes choix, des pas en avant ! Il y en aura encore beaucoup des pas à faire, à mettre dans ceux de Jésus. Je n'aurais pas les réponses à toutes mes questions. J'aurais de nouvelles questions, différentes, plus précises.
Je continue, chaque jour, d'être un peu plus adulte dans la foi, comme chaque jour je deviens plus adulte dans la vie.