Dans l'année de la liturgie il y a deux fois des temps ordinaire, des temps où il n'y a pas de grandes fêtes... Ces temps là sont aussi pour nous rappeler que Dieu est aussi venu dans notre vie de tous les jours, dans nos routines, ce qui se répète.

Alors, vacances oblige nous étions peu nombreux, nous nous sommes mis à faire tous ensemble du coloriage sur un calendrier pour séparer les temps de travail, les temps de repos, les temps libre, les temps pour Dieu, les temps pour la famille et enfin nous rendre compte que nous avions tous des rythmes différents, que nous vivions nos temps libres de façon complètement différentes et que, parfois, nous avions peu de temps pour l'ennui, qui, pourtant pouvaient nous apporter le temps de nous arrêter et de nous poser des questions... Quoiqu'en fait on se pose parfois plus de question le vendredi soir à l'aumônerie que tout seul dans sa chambre, ou qu'au moins, en parler ensemble nous aide à avancer.

Comme on n'était pas tellement nombreux, François s'est dit qu'il pouvait bien faire la cuisine tout seul... Il l'a faite... La prochaine fois nous ré-inviterons Manu quand même...

Après un mois de marche, nous nous retrouvons dans la chaleur de l'oratoire du relais Ste Catherine.

"Et depuis notre dernier bivouac, quand ai-je rencontré Dieu ?"

Dans le soutien des autres, dans la prière, à la messe, tout simplement, dans le geste d'un ami, d'une personne que je n'avais pas vue depuis longtemps. Il y a de nombreuses façon de croiser Dieu, il est là, il frappe à notre porte, mais nous ne voulons pas toujours le voir !

Et dans l'Evangile ? Quel passage me parle et pourrait s'actualiser dans ma vie. Nous citons beaucoup de passages où Jésus se révèle très humain, un Jésus en colère parce que nous aussi nous nous mettons souvent en colère, un Jésus qui accueille ou un Jésus qui prie.

Quelque textes nous invitent à nous interroger sur notre relation avec Dieu, Jésus et "Monsieur Saint-Esprit". " Dieu ne force jamais ton coeur", "Quand il dit je t'aime, ce n'est jamais du bout des lèvres", "Là où il y a de l'abandon, il y a de l'amour, et là où il y a de l'amour, il y a Dieu" ; quelques passages qui nous ont marqué et nous rappelle l'amour de Dieu pour nous, Dieu qui nous laisse libre de croire en Lui et de l'accueillir. Une dernière phrase nous interpelle : "Alors, peut-être bien que Dieu donne des rendez-vous à l'homme en cours de route, au cours de la vie, à travers ce qu'on appelle des hasards ou des coïncidences".

Ces rendez-vous sont très marquants pour notre foi et nous ont parfois fait raccrocher ! Une rencontre à Taizé, un pèlerinage à Lourdes, quelques pas sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, un camp rando prière, et certainement que les JMJ seront pour certains d'entre nous un énorme rendez-vous avec Dieu.

Enfin, pour repartir chacun sur nos routes, nous sommes invités à écrire une petite action que nous donnons à quelqu"un d'autre du groupe, une action qui nous appelle à vivre en chrétien et à oser nous dévoiler... Lire l'évangile du jour, parler de ma préparation de la confirmation à quelqu'un, aider ma famille, parler de ma foi à un ami et l'inviter à un temps-fort... Nous repartons avec ces petites actions pour nous retrouver en mars autour du Carême...

Arrivé un peu en retard le François, pour la première fois depuis 4 ans (si on omet les rencontres imprévues...), alors on commence la rencontre un peu en retard dans la grande salle par une discussion silencieuse sur la différence et la tolérance. Qu'est-ce qui nous fait différents ? Le sommes-nous ? Et est-ce que différent c'est être unique ? Et la Bible, elle nous invite pas à aimer notre prochain ? Parce que la différence, elle met parfois à l'écart, et crée des conflits...

En petit groupe ensuite, nous reprenons les phrases de ce dialogue pour aller un peu plus loin. La discussion est intéressante avec tout le monde. Et si nous étions tous pareils, nous n'aurions certainement pas eu cette discussion.

Ce qui n'est pas facile, c'est d'accepter la différence de l'autre, on préfère en dire du mal, et pas l'accepter. Pour parler de cela on a tous fait des affiches pour parler de la tolérance, du respect des différences...

Nous avons terminé par un petit temps de prière, dans le calme.

Paru dans l'Indépendant, jeudi 3 février 2011

Il y a des jours, Seigneur, où je ne sais plus rien.
Je ne sais plus ce que je suis, qui je suis.
Je ne sais plus pourquoi je suis là et où je vais.

Oh! Ce n'est rien, Seigneur, presque rien,
juste un peu de lassitude,
comme un ciel de nuit dans le midi de ma vie.

Alors, j'ai envie d'ouvrir une fenêtre,
une fenêtre sur l'ailleurs,
sur l'ailleurs de moi,
sur l'ailleurs de mon quotidien.
Apprends-moi, Seigneur,
à ouvrir le sens de ma vie, comme une route.
Pas une route facile, je le sais.
Il y aura toujours, malgré moi, de temps en temps,
la soif, la fatigue et la faim.
Mais, je sais aussi, qu'il y aura toujours au fond de moi,
cette force qui me fait tenir debout,
car, j'en suis sûr, le soir venu, tu seras là, à l'étape.
Alors, peut-être qu'autour d'une table,
en rompant le pain avec d'autres,
je trouverai un sens à ma vie.

Robert Riber

C'est l'histoire d'une petite pièce de 20 centimes, toute simple, même pas brillante qui arrive au paradis, devant Saint-Pierre. Dès son arrivée, Saint-Pierre la serre sans ses bras, lui fait une fête, alors qu'anges et chérubins jouent du luth et de la cithare soutenus par leurs petites ailes.

Saint-Pierre, de sa grande clef, ouvre les portes et montre à la petite pièce un très beau et grand nuage bleu et rose. La pièce de 20 centimes s'installe et profite...

Un peu plus tard, un billet de 500€, arrogant et fier de lui, sûr de sa valeur, arrive également au paradis. Saint-Pierre l'accueille également, beaucoup plus froidement, personne d'autre n'est autour de la porte à jouer de la cithare... Saint-Pierre lui montre du doigt un petit nuage noir, sauvage et peu amical. Le billet de 500€ s'installe.

Il voit bien que la petite piécette jouit d'un meilleur confort que lui, quelque chose le gène.

Il décide alors d'aller voir Saint-Pierre et de lui demander pourquoi lui n'a pas tous ses égards.

En colère Saint-Pierre lui répond :

- Toi, tu n'as rien à dire ! On ne t'a jamais vu à la messe...

Morale ? S'il en fallait une je dirais que pour le salut des billets de 500€, donnez au denier de l'Eglise...

Les guitares, tranquilles et molles égrainaient leurs notes d'alleluia lentement. T-shirt orange à droite de l'autel, Augustin chantait, Pierre-Olivier, yeux fermés à coté de lui. Augustin s'arrête !

- Stop Stop Stop, on est jeunes non ? Alors si on le faisait à notre manière ?

- A notre manière ? interroge Pierre-Olivier ?

- Bah oui !

- OK, alors, à notre manière... termine Pierre-Olivier en faisant glisser ses doigts sur les cordes de sa guitare électrique alors que la batterie s'affole, les flûtes et le piano s'efforcent de suivre. Le psaume 117 version rock'n roll nous amène fait entrer dans la veillée avec force et dynamisme. Les chants de louange se sont enchainés, le calme est venu dans des Ave Maria pendant lequel notre Saint-Père nous a invité à participer aux prochaines JMJ en nous exhortant : "Vous êtes l'avenir de l'Eglise. L'Eglise compte sur vous !"

La poursuite effleurait les icônes pour s'arrêter sur celui de la Vierge Marie, alors que le silence se faisait, juste perturbé par quelques note de Solène au piano ou de Joséphine et Elise à la flûte. Têtes entre les mains, nous nous laissions envahir par ce calme soudain, invité à nous demander le sens que nous voulons donner à notre vie et sur quelles étaient nos racines.

Le diaporama, derrière l'autel nous invitait à chanter.

Encore une fois, c'est un alleluia qui nous a sorti de notre méditation, "Que ton règne vienne !" les musiciens poursuivent par un Oh Happy Day repris en coeur par toute l'assemblée, Pierre Olivier révèle qu'il a certainement du sang noir qui coule dans ses veines. Cécile tente de chanter aussi haut que Pierre-O, Augustin et Aurélien mais n'y parvient pas. La poursuite se demande qui peut bien chanter. Benoît à la batterie rythme le chant qui s'accélère. Des applaudissements nourris accueillent la fin du morceau.

Mais déjà la veillée touche à sa fin. Quelques autres chants nous font lever les mains, bouger, discret derrière tout le monde, Laurent à la basse dépasse tout le monde d'une tête.

Le groupe nous propose de soutenir ceux qui partent aux JMJ en achetant des gateaux, des produits dérivés, ou en laissant une participation libre.

Une chose est sûre : cette aventure ne fait que commencer, et à présent le groupe attend des invitation pour animer d'autres veillées !

A la fin de la veillée les futurs JMJistes se sont retrouvés autour d'un 5ème repas pour échanger sur leurs projets. Plusieurs partiront avec la formule Aficionados, d'autres avec Marial et enfin quelques uns avec la formule Pasion.

Les référents partagent quelques informations importantes et tout le monde se quitte, l'église est rangée et les murs résonnent encore de la joie de la veillée.