Lettre du Chili (Lettre de Taizé 2011)

Publié le 27 Décembre 2010

JOIE

La joie du cœur, voilà ta vie. Quitte la tristesse ! Cet appel d’un croyant qui vivait bien avant le Christ s’adresse aussi à nous aujourd’hui.

Dans nos existences, nous traversons des épreuves et des souffrances, parfois pendant de longues périodes. Mais nous voudrions toujours chercher à retrouver la joie de vivre.

D’où nous vient-elle ? Elle est éveillée par la surprise d’une rencontre, par la durée d’une amitié, par la création artistique ou encore par la beauté de la nature…

L’amour qui nous est porté fait naître un bonheur emplissant peu à peu le fond de l’âme.

Et nous sommes alors amenés à prendre une option pour la joie.

 

Parfois ceux qui connaissent la pauvreté et la privation sont capables d’une joie de vivre toute spontanée, une joie qui résiste au découragement. 

Quand, à maintes reprises, la Bible invite à la joie, elle en montre la source. Cette joie ne dépend pas seulement de circonstances momentanées, elle vient de la confiance en Dieu : «Réjouissez-vous sans cesse dans le Seigneur. Je le dis encore : réjouissez-vous… Le Seigneur est proche.»

Le Christ n’est pas venu fonder une religion qui serait en concurrence avec d’autres. En lui, Dieu a partagé notre condition pour que chaque être humain se sache aimé d’un amour d’éternité et trouve ainsi sa joie dans une communion avec Dieu. Croire en lui, et nos yeux s’ouvrent encore davantage à tout ce qui est humain, l’amour d’une mère pour son enfant, le dévouement de ceux qui soignent les malades… Dans ces actes de générosité le Christ est là, parfois sans être reconnu.

Le Christ apporte un renouvellement radical de l’être humain. Cette vie nouvelle, il l’a d’abord vécue lui-même et il a lutté pour demeurer fidèle. La veille de son arrestation il rompit le pain en prononçant ces paroles mystérieuses : «Ceci est mon corps donné pour vous.» Oui, il est «la Parole qui s’est faite chair». Sa mort injuste, il l’a transformée en un don de sa vie. Ressuscité des morts, il souffla sur ses disciples pour leur communiquer l’Esprit Saint, la vie même de Dieu.

La joie du Christ ressuscité, l’Esprit Saint la dépose au fond de notre être. Elle n’est pas là seulement quand tout est facile. Lorsque nous sommes placés devant une tâche exigeante, l’effort peut ranimer la joie. Et même dans les épreuves, elle peut être enfouie comme la braise sous la cendre, sans s’éteindre pour autant.

 

Dans la louange, nous la laissons monter en nous, et d’un coup l’instant s’éclaire.

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Rédigé par AEP Saint-O

Publié dans #Le coin Prière

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