Je suis le bon pasteur, le vrai berger (Jean 10,11-18)

Publié le 1 Janvier 2008

Jésus disait aux Juifs : « Je suis le bon pasteur, le vrai berger. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis.

Le berger mercenaire, lui, n'est pas le pasteur, car les brebis ne lui appartiennent pas : s'il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s'enfuit ; le loup s'en empare et les disperse. 

Ce berger n'est qu'un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. 

Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, 

comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. 

J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : celles-là aussi, il faut que je les conduise. Elles écouteront ma voix : il y aura un seul troupeau et un seul pasteur. 

Le Père m'aime parce que je donne ma vie pour la reprendre ensuite. 

Personne n'a pu me l'enlever : je la donne de moi-même. J'ai le pouvoir de la donner, et le pouvoir de la reprendre : voilà le commandement que j'ai reçu de mon Père. » 

Rédigé par Dans la Bible

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<br /> Vivre de la connivence du Père et du Fils<br /> <br /> <br /> Bon Pasteur : ces deux mots évoquent immanquablement en nous des images. C’est le Bon Pasteur, debout, qui porte la brebis sur ses épaules. C’est aussi celui qui va la serrer tout contre lui et<br /> la porter près de son cœur. Dans un cas comme dans l’autre, on imagine qu’il sent son corps tout tremblant et en partage l’odeur. Il se dessine alors une grande proximité. Et saint Jean nous dit<br /> bien que le Bon Pasteur est proche de sa brebis : elle « compte vraiment pour lui ». Il appelle chacune par son nom… Ces images font ressortir combien l’attention et la sollicitude instaurent une<br /> connivence entre le Bon Pasteur et la brebis.<br /> <br /> <br /> Proximité, aussi, lorsque l’Évangile nous fait entendre que le Bon Pasteur donne sa vie en toute liberté, pour toutes les brebis et même pour celles qui font partie d’autres bergeries. Et<br /> connivence encore, lorsqu’il explique que le Bon Pasteur connait les brebis et leur fait confiance au point de savoir que toutes le connaitront… Elles s’exclameront avec lui : « Comme il est<br /> grand l’amour dont le Père nous a comblés » (1 Jn 3,1-2). Car le Bon Pasteur donne sa vie pour révéler que son cœur bat au rythme de celui du Père, qui aime les brebis sans condition,<br /> gratuitement.<br /> <br /> <br /> C’est Jésus qui est le Bon Pasteur, mais il en appelle d’autres à le devenir. C’est comme cela qu’il invitera Pierre : « Sois le berger de mon troupeau. » Le Fils prend le risque d’envoyer Pierre<br /> auprès de son peuple. Le Fils envoie Pierre comme le Père l’a lui-même envoyé. Pierre est appelé lui aussi à se donner, à donner sa vie, non pour se glorifier, mais pour témoigner, à son tour, de<br /> l’amour du Père pour lui. Dans la première lecture, quand Pierre proclame : « C’est grâce à Jésus que cet homme se trouve là devant vous, guéri » (Ac 4, 8-12), de qui parle-t-il vraiment ? Bien<br /> sûr, il s’agit de l’infirme à présent guéri. Mais ne s’agit-il pas aussi de Pierre lui-même ? Cet homme est aussi bien l’infirme guéri, que Pierre lui-même. Lui, Pierre, qui au cœur même de son<br /> reniement et de sa fuite, fera l’expérience de l’amour du Fils, le Christ Jésus, dont il est le disciple. Le Christ Jésus, Bon Pasteur, par qui il a reçu le pardon de Dieu. Le Bon Pasteur qui l’a<br /> fait entrer dans la connivence qu’il a avec le Père.<br /> <br /> <br /> Frères et sœurs, cette expérience d’être aimé, pardonné par Dieu, c’est précisément l’expérience fondatrice de toute vie consacrée. Elle ouvre le désir de répondre à l’appel de Jésus. Nous qui<br /> nous découvrons « enfants de Dieu », comme le dit saint Jean (1 Jn 3, 1-2), voilà que cette expérience de l’amour de Dieu et de son pardon nous met en route pour devenir des « petits pasteurs ».<br /> Filles et fils d’un même Père, dans la vie consacrée, nous qui nous rassemblons, aujourd’hui, pour cette journée de prière pour les vocations, Jésus nous appelle à une proximité fraternelle.<br /> Au-delà des esprits de clocher, l’amour de Dieu nous met en communion les uns avec les autres, pour travailler à un unique peuple. Jésus nous appelle à témoigner de cet amour large, gratuit et<br /> sans condition. Il nous invite à vivre dans un rapport confiant au monde, car un jour, tous, nous le connaitrons.<br /> <br /> <br /> Oui, voilà le désir un peu fou que porte la vie consacrée : avoir au cœur la connivence du Père et du Fils, et la vivre dans le monde pour la partager.<br />
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