Tu bluffes !

Publié le 2 Novembre 2010

En fait, tout a commencé dans un grand cri :

Camille : Tu bluffes ! Je suis sûre que tu devais mimer le mec qui a une crampe !

Sébastien : Eh non ! Même pas, allez, moins un point pour Camille. Je devais mimer une ballerine… Et j’ai même fait ça…

IMGP2217 Et là Sébastien met ses bras en rond au dessus de sa tête. Mais c’est vrai que son mime de ballerine appuyée sur un radiateur était peu convaincant, surtout en plein repas.

Mais en fait non, ça a commencé beaucoup plus tôt que ça, avant l’heure même, alors que je me plongeais dans un Achille Talon et que j’avais du mal à lire une phrase entière d’un bout à l’autre de la bulle. Juliette a sonné à la porte ce lundi soir. Elle aime pas être en retard alors elle est en avance. Puis tous les autres avaient suivi, à l’heure (miracle !) Chacun portait son plat dans la cuisine et commençait à parler des vacances qui étaient trop courtes, ou qui passaient trop vite. Enfin, dans les deux cas ça voulait dire qu’elles étaient bientôt finies… Et le baby foot se cachait sous un tas de manteaux.

Mais, d’aussi loin que je me souvienne, ça a commencé quelque jours avant encore, sur internet (afin de préserver l’anonymat de leurs auteurs, vous remarquerez que les noms des protagonistes ont été changés…)

Robert : Dis, si on se faisait une soirée sympa à l’aumônerie pendant les vacances ?

Emile : Pourquoi pas. Et tu vois ça comment ?

Robert : Binh, on mange ensemble, puis on regarde un film ou on fait des jeux.

Emile : Et on invite qui ?

Robert : Tout le monde bien sûr.

Gudule [un peu inquiet] : Tu veux dire tout le monde ? Tous les lycéens ?

Emile : Bah, ce serait cool d’inviter les 5-4-3 aussi je pense.

Arthur [sûr de lui] : ouais, enfin, faudrait quand même qu’on fasse le tri et qu’on sélectionne qui on invite pour que ce soit pas trop le bazar !

Gudule : Je trouve que ça fait quand même un peu Gestapo ton truc.

Arthur [gêné] : Euh…

Alphonse : Bon, on invite tout le monde et on verra bien qui vient, on se pose pas de questions. D’habitude c’est François qui pose les questions. On fait ça quand ? Et jusque quelle heure ?

Robert : Je croyais que tu avais dit, pas de questions ? Moi je dirais bien lundi, c’est la fête de tous les Saints, ça nous va assez bien…

Alphonse : Ouaip, c’est parti pour lundi ? Jusque 3 heures du mat’ ?

Emile : Euh, je peux mettre mon veto là ?

Nicodème : Allez, soit cool quoi…

Emile [ferme et déterminé] : Bon, je mets mon veto alors ! 22 heures 30, c’est bien assez !

Nicodème : Bon tant pis, à lundi alors !

Et c’est ainsi que :

Camille : Tu bluffes !

IMGP2224 Bref, la suite vous la connaissez, la table était alléchante, bruyante, riante, bougeante des plats que chacun avait amené à partager. Du papier alu volait, des avions en papiers aussi, 3 princesses couraient après leur père pour lui faire des dessins (dont nous pouvons douter de la ressemblance anatomique…) pendant qu’une quatrième se reposait dans son berceau.

Vingt-cinq autour de la table… Une vraie réunion de famille en fait.

Pour un film, c’était raté, le vidéoprojecteur n’était pas là, et puis ça fait un peu geek alors nous nous tournons vers les jeux de société. Un Defifoo® par-ci, un Times-Up^TM par-là, un Uno^© dans un coin et un Jungle Speed® là-haut. Tout le monde s’y met. On en profite pour se retrouver, discuter, s’écouter avant de tous nous réunir dansle fameux village de Thiercelieux où tous les loups-garous sont démasqués avant que le village ne soit décimés.

Puis nous repartons tous vers la fin de nos vacances.

Nicodème : Et on remet ça quand ?