Tribulations d'un Français en Inde (épisode 1)
Publié le 15 Janvier 2012
Notre cher animateur François explore actuellement l'Inde... et nous fait part de ses découvertes et impressions !
" Je suis arrivé ce midi à New Delhi, après un voyage en retard entre Sylvie et Pierrette, 2 boudhistes. (...)
On débarque, troupeau de français à la frontière. Vérification des visas. Récupération des bagages. New Delhi.
Pierre me récupère et on saute dans un taxi qui se faufile sans se préoccuper des règles de conduite dont on ne sait pas si elles existent. Derrière les Rickshaws "Horn Please" et "Keep distance"... Les chauffeurs s'exécutent. les klaxons résonnent dans la ville. Klaxonner signifie "attention je suis là" et pas 'pousse toi tu déranges" comme c'est un peu le cas pour un français. Sur la rue à 3 voies six voitures, rickshaw, vélos, scooters sont de front. Et partent en même temps pour passer devant le voisin de droite. Passera ? Passera pas ? A l'arrière du taxi, pas de ceintures. On s'accroche comme on peut, et on se dit que c'est celui qui se montre le plus véhément qui passera, sans casse. A droite un taxi encastré dans un lampadaire. Dommage pour eux. Les voitures ne vont pas très vite, c'est certainement rassurant, mais ça ne les obligent pas à garder leur distances comme les invitent les arrières des véhicules de devant.
Arrivée à l'appartement. Pas de clef. Elle est derrière la fenêtre... ouverte... Le mur est un tissu. Le néon git au sol. Pour monter on passe sur la terrasse du voisin du dessous. On passe devant la table de repassage publique, au charbon, on passe devant plein de vendeurs ambulants de fruits, de cacahuètes, de jus... Dans le quartier, ça grouille. L'Inde me prend à la gorge. La poussière, la fumée dont je ne sais pas s'il s'agit de pollution ou de simple brouillards atmosphériques. Des enfants se plantent devant moi, regard baissés et mains tendues. C'est un cliché. Je suis l'occidental. Pierre passe. Je suis.
Nous nous asseyons dans un petit restaurant. On nous apporte deux verres d'eau après avoir commandé deux plats "not so spicy". Eau à ne pas boire. Elle vient du robinet. Nous avons notre bouteille. Le "not so spicy" s'avère tout à fait mangeable et tout à fait délicieux. Parait que ça dépend du cuistot.
Nous continuons notre visite du quartier, traversons des rues selon la règle universelle qui veut que celui qui hésite le moins se verra céder le passage par les autres. Ca ne fonctionne pas toujours. Ici pas de supermarchés. Plein de petites boutiques ou tout se négocie, tout se discute dans un anglais approximatif de français à indien. Nous sommes dans un quartier populaire, pas beaucoup de touristes par ici. Nous quittons le quartier pour le temple du Lotus, un temple Baha'ie, impressionnant. On ne comprend pas encore trop ce qu'est cette religion de l'amour universel, de l'égalité homme - femme, nombreux concepts bien actuels dignes d'une présidentielle française... Il faudra approfondir par des sources un peu plus objectives...
Un peu plus loin un temple hindouiste. Comme en Inde, ça grouille de monde. On nous propose la Bagavad Gita, textes sacrés, nous entrons dans le temple. A la fois lieu de culte et musée. Des prières ont lieu en ce moment même, des touristes, indiens ou non, visitent et prennent des photos. L'Inde semble un creuset de multiples religions qui se vivent au quotidien, dans la rue, sur les places, sans se cacher.
Au soir, c'est réveillon. Nous faisons sauter le champagne et en versons dans deux mugs pour trinquer à la nouvelle année puis nous dirigeons vers un restaurant plutôt plein d'étoiles selon Pierre. La qualité d'un restaurant se mesure au fait que l'on nous apporte de l'eau pour nous laver la main droite, avec laquelle nous avons mangé, à la fin du repas. Dans ce restaurant l'eau était chaude et parfumée au citron..."