«Je vous ai chargé d'aller, de porter des fruits et des fruits durables» (épisode 2)

Le lendemain, Abba nous réveille avec Waterloo. Y'a que Jean-Pascal qui apprécie. C'est sûrement plus de son âge et de celui de François ! Pas d'araignée qui nous a caressé dans la nuit, pas d'insecte nuisible qui se serait invité dans nos sacs de couchage, pas même de cris d'Alice. La nuit fut bonne. Ou presque.

Des croissants déjà froids d'avoir été cuits trop tôt le matin nous attendent avec le Nutella réclamé par Aurélien. Il manque juste le Nesquik, mais Mélanie nous sauve. En parfaite intendante, elle avait prévu que nous l'aurions oublié et en avait glissé une boîte dans la voiture pour toutes les vacances. Alice nous observe malicieusement, souriant et attendant son bib'.

Le ciel menace. Nous serons certainement aspergés avant la fin de la journée, il faudra peut-être revoir le programme. La rando de l'après-midi semble compromise. Nous nous installons en attendant pour reprendre cet Evangile de la Vigne et du Vigneron. La vigne demande une attention de tous les instants, et si nous la laissons dépérir, elle ne donnera pas de beaux fruits. L'évêque nous charge d'aller porter de beaux fruits, ensemble nous devons donc prendre soin de notre foi. Les sarments de la Vigne sont de plus attachés au cep, comme nous le sommes à Jésus, enracinés et fondés en Lui.

L'Evangile nous parle aussi d'aimer l'autre, de donner sa vie pour celui qu'on aime et de jardiner notre foi. Tout ce que nous avons tenté de faire pendant ce chemin vers la confirmation et que nous aimerions encore faire par la suite en demeurant en Christ.

Nous sommes interrompus par le père Jean qui vient voir la tête de ceux qui partageront l'Eucharistie avec la Communauté de Notre Dame de Vie tout à l'heure. Nous nous donnons rendez-vous quelques minutes avant, histoire de faire le point sur les chants choisis à l'arrache la veille et continuons la préparation de la célébration. Mais ça, nous n'en parlons pas ! Parce qu'il ne faut pas tout révéler avant...

L'église est pleine de nous 11, de 8 laïques consacrées et de deux prêtres. Le père Gilles, prend la guitare, il y a moins de risques de fausses notes. Le père Jean préside et nous parle du YouCat reçu aux JMJ, une homélie sur mesure pour nous, jeunes, qui nous apprêtons à nous engager dans la confirmation, un peu un prolongement de la discussion avec Monseigneur Jaeger la veille.

Après le repas, et quelques gouzi gouzi sous le menton d'Alice, nous rejoignons la communauté pour le café et le dessert. C'est l'occasion de découvrir la vie de ces laïcs consacrés, hommes ou femmes, qui vivent dans le monde, par leur métier et leur lieu de vie et donnent chaque jour leur vie au Christ. Un sacré témoignage pour nous aussi. Nous revenons rapidement sur nos JMJ, elles nous pressent de questions avant que nous prenions congé.

Nous avions prévu une randonnée, mais le ciel n'a pas voulu, alors nous poursuivons notre chemin autour d'une table, en nous interrogeant de l'après confirmation, en parlant de la lettre à l'évêque et en prenant, déjà, des rendez-vous pour après la confirmation, autour d'un repas.

Un petit coup de serpillère, une dernière prière dans l'église et nous reprenons la route vers Saint-Omer.