«Je vous ai chargé d'aller, de porter des fruits et des fruits durables» (épisode 1)

Publié le 17 Septembre 2011


Chemin Confirmation

 

Les voitures sont pleines jusqu'au toit ! Normal, une Twingo, initialement verte devenue bordeaux par la crasse et un Saxo pour huit et tous nos bagages pour... un week-end, ça se remplit vite.

En route, avec un peu de retard, vers Blangy sur Ternoise, quelque part en Fruges et Hesdin, là où les portables ne captent pas, et où la neige tient plus longtemps qu'autre part (bon, il n'y avait pas de neige cette fois là, mais quand même...) La route défile, parait que la Twingo roule plus vite que la Saxo. Pourtant son chauffeur dit qu'il respecte scrupuleusement les limitations de vitesse.

P9110475Nous nous installons dans la petite maison, derrière l'abbaye Sainte Berthe qui nous accueillera tout le week-end. La petite maison est utilisée pour le caté normalement, nous en ouvrons les fenêtres pour aérer après un été passé fermée. Comme d'habitude, la question du jour nous accueille : "Comment ma foi a-t-elle été bousculée pendant cet été". Ca fait deux mois que nous ne nous sommes pas vu, et nous avons plein de choses à nous raconter. De retour des JMJ, de camp scout, de séjour à Lourdes nous partageons ces moments de foi, simples, beaux, ou plus difficiles.

Puis nous nous plongeons dans le déroulement de la confirmation. Parce que nous nous en approchons et il est temps de faire le point sur cette célébration. Nous en profitons pour en donner la couleur. Qui voudrions-nous inviter ? La famille, bien sûr, les amis, parrains, marraines, des collègues, des gens plus éloignés, JMJistes qui nous ont touchés pendant l'été, des prêtres et bien sûr les paroissiens... La liste est longue, il faudra pousser les murs. Notre évêque nous rejoindra ce soir pour nous proposer l'Evangile. Nous parlerons donc plus tard de la liturgie de la Parole. L'appel des confirmands nous invite à nous demander comment nous nous sommes nous mêmes sentis appelés à nous mettre en route vers la confirmation. Nous avons tous, à un moment ou un autre été pris par la mains, invités par quelqu'un à nous mettre en route, sans trop savoir pourquoi, mais on faisait confiance, tout simplement. Lors de la profession de foi, nous dirons en quoi nous croyons. Un parallèle nous fait sourire : en croyant, je croîs. Un simple accent qui change tout. Mais surtout, la confirmation ce n'est pas une fin, c'est une étape, un passage, alors, vers qui sommes nous envoyés aujourd'hui ?

Dans le parc de l'abbaye chacun de nous part de son coté pour se poser cette question, vers qui suis-je envoyé et pour écrire une petite lettre à un ami pour lui expliquer noter parcours, nos envies, nos peurs et nos doutes.

A 18h30, l'évêque, Mélanie et Sébastien (ce n'est pas le prénom de l'évêque) accompagnés d'Alice nous rejoignent. L'évêque à qui on demande, sans attendre, si c'est une chance de confirmer des jeunes tels que nous. bien entendu, Monseigneur Jaeger répond avec un sourire à la question. Parce que c'est une chance réciproque, dit-il, c'est un cadeau que Dieu nous fait de recevoir un sacrement, un don, une œuvre de Dieu pour nous. Et il est joie pour tous ceux qui sont impliqués. Vous en êtes donc bénéficiaires, et l'évêque aussi, par ricochet. Cette relation que vous avez avec Dieu bénéficie à tous. "Vous l'avez dit, tous, c'est par un appel, une invitation que vous êtes là. Ce sont des événements, des paroles qui font que les choses se passent ainsi. C'est pour cela qu'il faut que vous soyez missionnaires en partageant votre foi, en invitant, en interpellant. On n'a jamais complètement nourri sa foi, il faut toujours grandir et la partager. Si l'Evangile est vraiment une Bonne Nouvelle pour nous, c'est comme ce qu'on trouve beau et bon, il faut le dire."

Oui, mais comment nourrir sa foi ? "En premier lieu, la compagnie du Christ est primordiale. Faire route avec Lui nous aide à trouver un chemin de bonheur, malgré toutes nos difficultés et nos doutes. Il faut se laisser toucher par sa parole, l'accueillir. Et aussi il faut parler au Christ, s'arrêter pour Lui parler. Oh, bien sûr il ne résoudra pas nos problèmes à notre place. Ce serait trop facile... Il faut également participer à la vie de l'Eglise, la vie fraternelle. Le modèle le plus beau, c'est de vivre comme une famille, comme des frères et sœurs. Je suppose que vous n'avez pas tellement envie que l'humanité ne soit composée que de sauvages qui se marchent sur les pieds sans se voir... Il y a aussi la vie sacramentelle. C'est un peu un gros mot, non ? Mais l'Eucharistie, par exemple, et Camille, tu sais de quoi je veux parler, nous aide à faire en sorte que le Christ ne soit pas seulement une idée, mais quelqu'un !"

IMGP2489"Le thème des JMJ correspond bien à l'Eglise d'aujourd'hui : Enracinés, Fondés, Affermis ! Saint-Paul sait bien de quoi il parle puisqu'il a lui-même persécuté les premiers chrétiens. On peut se désespérer et se dire que rien n'est possible. Mais on peut aussi se dire qu'on peut intervenir autrement, avec nos faiblesses et nos pauvretés dans le monde d'aujourd'hui. Ce serait étonnant, voire dérangeant, que vous ne soyez pas parfois habités par le doute. Mais qu'est-ce qui va fonder nos choix ? Qu'est-ce qui nous transmet des repères ? Aujourd'hui, nous doutons beaucoup à propos de tout. "Je ne peux plus faire confiance", entend-on. On a besoin de retrouver des chemins et de suivre quelqu'un, quelqu'un en qui on a confiance."

Et là, l'évêque nous propose l'Evangile de notre confirmation. Il sera chez Jean, au chapitre 15 (versets 1 à 17.) Cet Evangile nous correspond bien et ses paroles nous touchent particulièrement.

L'Evangile parle de Vigne et de Vigneron. A ce moment-là, une bouteille se débouche bruyamment. C'est l'heure du partage du repas. Raclette.

La soirée se termine par une partie de jeux de société autour d'une bouteille de coca et de quelques mikados... Puis une prière dans l'église, avec une guitare désaccordée et des voix pas tellement accordées non plus d'ailleurs...

P9110483

Rédigé par François

Publié dans #Souvenirs... Souvenirs...

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article