Edito Anim@dos de rentrée (par Sébastien Vereecken)
Publié le 16 Septembre 2011
Que dire de cet été qui s’achève ?
La canicule annoncée il y a plusieurs mois a fait faux bond aux ingénieurs météorologistes.
Les médias se sont emparés de ‘l’affaire de l’été » opposant un politique à une femme de ménage, pour donner le résultat qu’on connaît aujourd’hui.
Nous avons suivi au quotidien l’avancée des troupes rebelles en Lybie, regardé avec impuissance la folie d’un homme un Syrie, essayé de nous mobiliser pour venir en aide aux sinistrés de la corne de l’Afrique.
Les bourses se sont affolées au gré des agences de notation, renforçant l’idée que notre monde est gouverné par le règne de l’argent et des profits. Les grands de ce monde ont interrompu ou écourté leurs vacances pour faire bonne figure.
On annonce des plans de redressement, des mesures d’austérité, on craint la récession…
Au beau milieu de ces images et de ces beaux discours, des milliers de jeunes ont arpenté les ruelles et les rues de nombreuses villes d’Espagne, hôte des Journées Mondiales de la Jeunesse. A Madrid, ils étaient près d’1,5 million.
Qu’en avons-nous entendu ?
Bien sûr, nos bulletins paroissiaux, les radios et chaînes « catholiques », les agents pastoraux de nos paroisses se sont fait l’écho de ce qui s’y est vécu.
Les grands médias nationaux ont eux aussi couvert un peu cet évènement, préférant insister sur les manifestations d’opposition au pape et à l’église que sur ce que les jeunes y ont vécu de façon profonde et vraie.
Vendre de la violence et de la haine, vendre de la peur rapporte sans doute davantage que vendre de l’Amour !
Car c’est bien ce qu’ont donné et reçu en abondance les JMJistes ! Ce n’est pas autour du pape qu’ils étaient réunis, mais bien autour de ce Christ qui les invite à avoir l’audace de proposer au monde une autre forme de révolution, celle de l’amour, du respect, de la joie, du pardon, du partage, du don de soi…
A Madrid, les jeunes de tous pays nous ont montré que la fraternité n’était pas un mot usé et qu’il est même urgent de le remettre au goût du jour. Ils nous ont montré que notre Eglise est bien plus audacieuse qu’elle n’y paraît, qu’elle s’adapte aux questions et aux difficultés de notre temps…. Mieux, elle propose même des chemins pour y répondre !
En ce temps de rentrée, laissons-nous dynamiser par le témoignage de ces jeunes à qui Benoît XVI demande d’être disciples : « On en peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. » (homélie du 21 août 2011)