Ce soir-là, au relais...

Publié le 18 Octobre 2009

J'ai l'habitude de voir défiler du monde devant le mur de briques où je suis. Des jeunes, des moins jeunes, des groupes oecuméniques, des familles... Ce mercredi soir là, une trentaine de lycéens s'étaient installés en demi lune devant un grand barbu qui grattait une guitare et chantait avec un grand sourire ! Par contre, les jeunes, eux, ils ont pas l'air d'avoir trop envie de reprendre, et qui préfère se retrouver et discuter entre eux des dernières infos, des profs qu'ils ont, des nouvelles de l'un ou l'autre qui ne pourra pas être là ce soir parce qu'il a plein de devoirs à faire pour le lendemain et qu'il a passé son après-midi à battre l'équipe adverse au rugby.
Après une petite mise au point, tout le groupe reprend les choses du bon pied. Moi je commence à maîtriser le quart d'heure audomarois qui parfois se prolonge en demi-heure, alors...

Quatre jeunes viennent parler de Lourdes où ils sont allé en pèlerinage au cours de l'été. Ils ont des photos. L'une d'elles dit qu'elle a été marquée. Elle arrivait avec tous ses problèmes qui lui semblaient insurmontables, et avec tous les malades qu'elles pensaient venir aider, elle se rend compte qu'ils ne se plaignent pas, qu'ils sont heureux ainsi ! Qui aide qui ? La limite est ténue... En pousant les fauteuils vers le sanctuaire les jeunes discutent avec les malades, chacun s'ouvrant en toute simplicité.

Deux autres jeunes viennent parler de la communauté de Taizé où ils sont partis vivre une semaine avec le diocèse en avril dernier. Ils parlent de la prière, de la valeur du silence, des chants, de la disponibilité des frères. A Taizé tous les jeunes participent aux services pour que tous vivent de bons moments. Ils rencontrent des jeunes de toute l'Europe, et malgré les difficultés à parler anglais parfois, partagent beaucoup de leur vie et de leur foi.

Les soeurs de la communauté de l'Agneau nous ont rejoint. Je les connais bien, je les vois souvent avec les jeunes et en ce moment elles construisent un monastère sur un tout petit bout de terrain. Un monastère "des trois petits cochons", une partie en brique, une partie en bois et une partie en paille. Et c'est la partie la plus importante, la pièce centrale du monastère qui est en paille, un matériau chaud : la Chapelle. Elles parlent aux jeunes de leur ordre, un ordre mendiant, elles ne dépendent, pour manger, que de la charité. Elles nous partagent quelques rencontres de gens qui leur ont simplement ouvert leur porte et leur coeur. "Voici que je me tiens à la porte de ton coeur et que je frappe" nous dit Jean et une soeur (Ap 3, 20), et nous, ouvrons-nous cette porte ?

Les jeunes terminent leur rencontre par les complies, se tournant vers moi. Ils ont eu la chance de vivre de beaux moment tout au long de l'année, cette soirée témoignages leur a permis de les partager et d'inviter les autres à faire de même.
J'ai cru comprendre que certains pensaient que la rencontre s'achevait à 21h30 et qu'ils avaient prévus un pique-nique. Ils se sont retrouvés avec les soeurs de l'Agneau pour partager le repas et finir ainsi une belle soirée !

Rédigé par AEP Saint-O

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S
<br /> et oui, le meilleur, c'était quand même le repas très convivial avec les petites soeurs de l'angneau !!!!<br /> finalement, être un peu bête et ramener son sandwich alors qu'on en avait pas besoin nous a permis de vivre une super soirée ^ <br /> <br /> <br />
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