Aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays (Luc 4,21-30)

Publié le 1 Janvier 2008

Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. » Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? » Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays ! ' » Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon. Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. » A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux. Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas. Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

 

voir aussi, dans l'Evangile de Marc : http://aep-saint-omer.over-blog.com/article-33591946.html

Rédigé par AEP Saint-O

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M
<br /> Aucun prophète n’est bien accueilli dans son pays<br /> (Luc)<br /> <br /> <br /> Les prophètes en ont fait la dure expérience. Jésus a vécu cela pendant toute sa vie, et surtout par sa passion. Tous<br /> ceux qui se mettent à la suite de Jésus font également l’expérience de ce rejet et de toutes les souffrances qui en découlent. Mais pourquoi ce rejet ? C’est un véritable mystère qui<br /> s’explique en partie, mais en partie seulement, par le manque de foi, le manque d’acceptation de la volonté souveraine de Dieu et par l’égoïsme de groupe.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Dieu est libre de procurer de la nourriture à une veuve de Sarepta,  et pas aux<br />  veuves d’Israël. Il est libre de guérir Naaman, un lointain syrien, et pas les lépreux qui sont en Israël. Jésus est libre d’accomplir des miracles à Capharnaüm, et pas<br /> nécessairement à Nazareth (v23). Pour que le prophète Elie accomplisse le miracle de la nourriture pour la veuve de Sarepta, il a fallu qu’il soit vraiment un homme de foi et que cette veuve<br /> fasse preuve d’une grande foi et d’une grande confiance en la parole du prophète. Ainsi, le miracle, qui est en réalité un miracle de libération de la mort, a pu se réaliser. Pour que le prophète<br /> Elisée guérisse Naaman, il a fallu qu’il soit un homme de foi. Mais de la part de Naaman, il a fallu, sur le conseil de ses serviteurs, un acte d’obéissance et d’humilité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il semble que les hommes de Nazareth n’ont pas pu supporter le fait que Jésus rappelle deux miracles qui indiquent la<br /> liberté souveraine de Dieu, qui fait des miracles, non seulement en faveur d’Israël, le peuple choisi, mais également en faveur des païens – comme la veuve-, et des ennemis d’Israël – comme le<br /> Syrien, Naaman. Et cela lui vaut la peine de mort. Mais comme son heure n’est pas encore arrivée, « il passe au milieu d’eux et va son chemin » (v30).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En cette année sacerdotale, quelques mois après le deuxième synode pour l’Afrique, il est bon que nous puissions<br /> approfondir notre foi en un Dieu qui est amour, liberté, miséricorde et puissance. Il appelle qui il veut. Et ceux et celles qu’il appelle, il leur donne une mission précise à réaliser. Cette<br /> mission, qui est aussi appel à l’universalité, est toujours difficile et peut conduire à la mort. Les difficultés de l’envoyé ne viendront pas nécessairement du dehors, mais également des gens de<br /> son propre peuple qui ne supporteront pas qu’il fasse ce que Dieu veut de lui, ou le fasse aussi à des personnes qui ne font pas partie de son peuple.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La parole de libération, annoncée dans Isaïe et reprise par Luc (4, 21), est vraiment une bonne nouvelle pour les<br /> pauvres et pour tous ceux qui souffrent. Mais cette Bonne Nouvelle est toujours accompagnée de souffrances, de persécutions, de rejets de toutes sortes.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce que nous entendons ici, au niveau du peuple de Dieu, se vérifie également aux niveaux de nos réalités humaines,<br /> comme nos familles, nos paroisses, nos communautés et nos associations paroissiales, nos diocèses, nos pays, notre continent. Si tant de choses ne marchent pas ou  marchent mal,<br /> si nous assistons à tant de divisons et de rivalités, c’est parce qu’il nous manque l’amour, la charité, telle que nous la présente l’apôtre Paul dans la deuxième lecture. Faisons l’effort de<br /> sortir de nos intérêts individuels et de groupe, pour rester vraiment ouverts comme les fils d’un même Père : cela nous permettra non seulement d’aller vers les autres, mais aussi<br /> d’accueillir les autres chez nous.<br />
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