Lettre de Paul au Père Castor - Les Cendres

Cher Père Castor,

Mes parents vont à la messe tous les dimanches. Je vais avec eux. C'est parfois long, mais comme je sers l'autel, ça passe plus vite. Mais maman, hier, m'a dit que nous irions aussi le mercredi, en plus du dimanche ! Moi qui pensais être bien tranquille en vacances...
Maman a aussi dit que ce serait les Cendres, ou quelque chose comme ça, j'ai pas bien compris. Des cendres comme dans la cheminée ? Selon elle c'est l'entrée en Carême, donc très important d'aller à l'église. Franchement, le Carême, un mois sans manger de chocolat, si en plus il faut passer une soirée de plus à l'église...
Tu peux m'expliquer pourquoi c'est si important pour maman ?

A bientôt, Paul



Cher Paul,

Décidément tes questions sont bien compliquées...
Si tu veux bien je vais commencer par te parler du Carême et de Pâques... Le Carême, tu connais sûrement, tu as dû l'apprendre au caté, c'est 40 jours avant Pâques. Ca nous rappelle les 40 ans que les Hébreux ont passé dans le désert pour sortir d'Egypte et les 40 jours de Jésus dans le désert.
Il a souvent mauvaise réputation le Carême, un temps de sacrifice, de privation, tu n'as pas le droit au chocolat... En fait, on nous propose de nous préparer aux grandes fêtes de Pâques. Tu as dû apprendre ça au caté aussi, Pâques, c'est la résurrection de Jésus qui est mort, sur une croix, par Amour pour nous. Eh bien pendant le Carême nous sommes invités à prendre la route à Sa suite, à laisser sur le coté du chemin ce qui nous rend la marche difficile : les bagarres avec nos amis, notre égoïsme, nos fiertés... Pendant le temps du Carême, tu te concentres sur l'essentiel. Et l'essentiel, c'est quoi pour toi ? Ta PSP ? Ton téléphone portable ? Internet ? Peut-être pas, il faut parfois remettre tout ce superflu à la bonne place.

Mais je m'éloigne... Le mercredi des Cendres marque donc le début du Carême. Les Cendres sont les rameaux de l'année précédente qui ont été brûlés et le prêtre fait une croix sur ton front (certains les déposent aussi dans le creux de la main, mais le signe est le même) Ca va peut-être te paraître un peu dur à avaler, mais ces cendres nous rappellent que nous ne sommes que des Hommes : "Tu es poussière et tu retourneras à la poussière..." Ce sont toutes nos faiblesses, nos fragilités, mais aussi tous nos pêchés et le regret de ces pêchés. C'est ce qu'on te dira lorsque tu recevras les cendres : "Convertissez-vous, croyez à la Bonne Nouvelle", avec d'autres mots : "Change !"

Dans ta cheminée, pour faire des cendres, il faut du feu, un feu qui brûle et réchauffe. Eh bien, pour brûler nos pêchés, surmonter nos faiblesses, pour commencer une nouvelle vie, nous avons besoin d'un feu. Et ce feu, c'est l'Amour de Dieu...

A bientôt, Père Castor

Les autres lettres de Paul au père Castor :

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Sur le goût des hosties

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