Lettre à un animateur

Publié le 13 Février 2009

"J'ai du mal à relier les choses à Dieu ou à la vie de Jésus... "

Si cela était simple et clair, comme un chemin tout tracé, l'aumônerie n'aurait peut-être pas de raison d'exister. On se surprend parfois à dire des choses qu'on ne soupçonnait même pas connaître, des mots qui ne semblent pas tellement être les nôtres. Un petit coté d'irréalité quand je me dis "c'est moi qui est dit ça ?" Et pourtant...
Jean-Marie comparait l'Esprit Saint à un vent. Lorsqu'il n'y a pas de vent, les branches de l'arbre restent droites, sans vie. Lorsqu'il se met à souffler, l'arbre prend vie, il est bousculé, quelques feuilles s'envolent. L'Esprit Saint a dû souffler par là...

Le simple fait d'être là est déjà beaucoup. Si les jeunes parlent de Dieu, de leur foi, de leurs interrogations, de leurs convictions, c'est qu'ils se sentent en confiance, il n'est pas toujours la peine de poser la question "Et Dieu dans tout ça ?" Parfois nous en parlons sans même en avoir l'impression. "Là où 2 ou 3 sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux."
 
Par ce que tu es et fais, tu parles de Dieu, tu témoignes de ta foi. En accompagnant ces jeunes, tels qu'ils sont, où qu'ils en soient avec Jésus, avec leur vie, en écoutant leurs doutes, leurs joies, leurs interrogations, tu fais énormément.

Tu parles de Dieu.
 
Mais ce sont eux, les jeunes, qui nous parlent le plus de Lui finalement. Lorsque l'un d'entre eux demande le baptême, qu'un autre dit ne pas être baptisé et pourtant trouver beaucoup de joie à nous retrouver, et une dernière demande à préparer sa profession de foi... Nous ne leur avons pas parlé de Dieu, spécialement, mais sûrement que Lui était là, discrètement, à gratter patiemment à nos portes*, et tu as peut être aidé à en ouvrir quelques unes...
Tu accompagnes un petit bout de leur vie, tu les aides à se questionner, tu les accueilles là où ils en sont, tu es là, simplement, pour eux...
 
Souvent tu as l'impression de ne pas parler de Dieu, de ne pas relier les choses à la la vie de Jésus, ou pas suffisamment. Mais Lui est là, et sûrement est-Il heureux de voir tout ces jeunes se retrouver plus nombreux chaque semaine**.
La foi est un grand mystère, on le redit chaque dimanche à la messe, quelque chose en nous qu'il n'est pas toujours évident d'exprimer, mais que l'on vit !



* dans le livre "Ton bonheur c'est quelqu'un", de Floris (Ed. des Béatitudes)
** d'après l'intervention du Cardinal Daneels s'adressant aux jeunes aux rencontres européennes de Taizé à Bruxelles

Rédigé par Fañch

Publié dans #Dons de Dieu

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