Saint-Benoit Joseph et les lycéens-étudiants

Publié le 1 Mai 2008

(...)

Pour les lycéens-étudiants, le rendez-vous à 09h00 est maintenu malgré le petit nombre de jeunes qui ont répondu à l’invitation. Pour nous animateurs, le nombre n’importe pas, ce qui compte c’est la fidélité au projet que nous avions construit ensemble: rejoindre le rassemblement d’Amettes à 10h00, en l’église du village.

 

 

Coïncidence ? nous fêtons ce jour l’anniversaire du Pape Benoît de son nom de Pasteur de l’Eglise, et Joseph de son prénom de baptême … et notre saint, ch’ti authentique, dont le joli prénom est Benoît-Joseph !
Une belle occasion pour tous les fidèles (plus de trois cents réunis ce matin dans l’église même où fût baptisé Saint Benoît-Joseph Labre), après la messe, d’aller signer la carte postale géante de bon anniversaire adressée au « curé de Rome ».

D’ailleurs une autre carte du même format est destinée à nos amis du Québec habitant la petite commune de Saint-Benoît Labre !

Nous apprenons avec étonnement que Saint Benoît-Joseph Labre est fêté aujourd’hui, aussi à Boston,  à New-York et dans d’autres pays. Il a été proposé comme saint patron des modèles d’artistes, il est cité à plusieurs reprises chez Balzac, honoré par Verlaine, contemporain des grands du siècle des lumières. Son trop court passage sur terre (il est décédé à l’âge de trente cinq ans) lui a permis de rayonner bien au-delà de notre terre du Pas de Calais.

 

Mais qu’a-t-il fait pour en arriver là ? 
Il a emprunté une « petite voie » : celui à qui sept monastères ont fermé la porte, a prié sans cesse et a marché jusqu’à Rome où il termina sa vie.
Il n’a « rien » fait d’autre, mais en 30 000 km de marche à pieds dans toute l’Europe, il aura été pour des milliers de personnes la boussole qui mène à Jésus, et Jésus mène à Dieu son Père. Pas à pas, il a dépassé ses angoisses et ses peurs en leur opposant, dans la pauvreté, la simplicité et la confiance.

 

Les pinsons chantent, et sur le pré qui descend vers la maison natale du Saint, c’est de tout cela que nous parlons pendant le pique-nique avec nos six jeunes sympa :

-         dans quelles situations nous sentons-nous le plus pauvre ?

-         comment trouver le détachement de St Benoît dans la vie d’aujourd’hui ?

-         qu’est-ce qui a rendu heureux Benoît dans sa vie ?

autant de questions que les uns les autres se posent sur les traces de St Benoît.

«ce Saint là n’a rien annoncé, rien proclamé, il est vraiment particulier !», et nos pauvretés s’égrènent :

A - «rien dans le frigo et j’ai faim !!!»
G - «pauvre en courage»
P - «je me sens pauvre devant l’art maîtrisé à haut niveau»
C - «je suis pauvre si je ne peux me trouver en relation avec d’autres»

S - «pauvre de ne pouvoir découvrir les merveilles du monde»
O - «pauvre de mon impuissance face au manque d’élévation dans la société»

Hélas des obstacles sont identifiés devant le besoin de faire le vide matériel dans notre vie : les études, le boulot, la société …. j’évoque le témoignage entendu lors d’une veillée des feux de la St-Jean, chez les moines de Wisques, sur les gums, sorte de retraite itinérante dans la solitude d’une nature mi-sauvage.

«chiche qu’on part à l’étranger voir les gens ?» ou «aller bosser à Paris …» cruel dilemme.

Soudain, l’un de nous s’exclame : «vous avez remarqué comme cette pâture ressemble à celle de Bartrès  près de Lourdes, avec la bergerie de Bernadette, comme la maison de Benoît ici ?»

Entre la petite voie empruntée à Thérèse, et la pâture nous rappelant Bernadette, les Saints ont vraiment des points communs, cela nous fait penser, que nous aussi, modestement, nous avons des points communs avec eux : à cultiver pour garder, comme Saint Benoît-Joseph, confiance en Dieu, en l’avenir, en nous même!

 

Après le pique-nique, nous avons repris la route direction le musée de la Coupole à Wizernes-Helfaut, autre « sanctuaire » de l’histoire dramatique des hommes… ne pas oublier, jamais.

 

Voilà, une journée qui nous a rempli de réalités et de spiritualité, un chaleureux merci à vous jeunes de l’avoir éclairée de vos sourires et de votre disponibilité.

 

 

PS : bonne surprise, le soir sur FR3, on a revu notre rassemblement à le télé, dommage que le réalisateur n’ait pas retenu l’interview de l’un de nos étudiants ; mais quand-même, passer à la télé après 260 ans, chapeau Benoît-Joseph !

Rédigé par Olivier

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