Veillée à Béthléem - Des mots...

Publié le 25 Décembre 2007

L1010589-copie-1.JPGIl fait froid dehors. La nuit précédente il a gelé. Tout le monde est rentré chez lui, bien au chaud et les rues sont vides. Certains se perdent encore dans les magasins de la région à la recherche d'un dernier cadeau, d'un ingrédient nécessaire à un réveillon réussi.
Ce n'est pas encore Noël. Les maisons sont illuminées et chacun attend avec impatience. Le dernier jour d'école est déjà derrière nous.
De l'autre coté de l'Aa, des accords de guitare s'échappent d'une porte mal fermée. Des jeunes s'activent encore, pas pour leurs cadeaux, ni pour leur réveillon... Malgré le froid qui pointe son nez et s'invite entre les vitraux de l'Immaculée Conception ils s'animent pour que tout soit prêt.
D'autres jeunes entrent dans l'église qui peu à peu prend vie, malgré la demi-pénombre.
 
"42. Veillez ! puisque vous ne savez pas quel jour votre Seigneur viendra.
44 Tenez-vous prêts ! car le Fils de l'homme viendra à l'heure où vous n'y penserez pas. "
 
Tout le monde se retourne vers celui qui a déclamé cette phrase de Mathieu. Nous revêtons l'habit des veilleurs puisque c'est ce qu'on nous demande, sans bien savoir encore ce que l'on attend de nous.
Les guitares enchaînent et nous entraînent vers Jean-Baptiste. Une lumière s'allume. Jean-Baptiste, en prison, se demande si Jésus est bien celui qui doit venir. Ne fallait-il pas en attendre un autre ?
Élisabeth, la cousine, nous accueille ensuite dans sa maison et nous invite à nous arrêter sur le OUI de Marie. Marie qui accepte de faire comme l'ange Gabriel lui annonce et qui fait confiance...
Puis c'est Joseph. Joseph le charpentier de Nazareth, qui ne comprend pas qu'on l'ait choisi lui et qui s'étonne. Joseph qui nous demande de nous laisser interpeller par les imprévus de Dieu et qui accepte de prendre Marie pour femme comme le lui demande Dieu.
Enfin, le Père Martin, pauvre cordonnier, nous ouvre les portes de son atelier pour nous conter sa rencontre avec Jésus, un soir de Noël, il y a bien longtemps. Il nous invite à reconnaître Jésus dans ce petit enfant que nous avons aidé, ce balayeur que nous avons accueilli et réchauffé et tous ces amis, tous ces inconnus à qui nous avons offert un peu de chaleur.
 
Entre partage et silence, poésie et rire, cinquante jeunes se sont retrouvés autour de ces témoins qui, tous, ont quelque chose à nous dire de Jésus qui vient crécher chez nous. Chacun a construit une lanterne que nous allumons à la Lumière de Béthléem, dans le silence, signe que nous sommes prêts à accueillir le Sauveur.
Jean-Baptiste nous propose de préparer nos coeurs à la venue du Christ, et nous interpelle : Que pouvons-nous changer en nous pour mieux l'accueillir ? Élisabeth et Marie, dans le silence et le recueillement, nous demandent quels sont nos OUI, nos moments d'intimité avec Dieu alors que Joseph, lui, nous invite à nous étonner toujours de Dieu. Le Père Martin, dans des odeurs de cuir, aimerait que, nous aussi, nous sachions reconnaître le Christ dans les personnes avec qui nous vivons.
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Alors que les lanternes brûlent leur cire sur l'autel, devant la crèche où l'enfant Jésus naîtra, dans trois jours, nous partageons encore... le repas que chacun a préparé pour que tous puissent en profiter ; avant que tout le monde ne retourne dans sa famille pour témoigner de cette veillée de l'avent et se tenir prêt à accueillir le Sauveur.
 
Que de beaux moments de partage avons-nous vécu ce soir-là, dans cette église. Jeunes et moins jeunes avons tous découvert quelque chose de la venue du Christ au milieu de nous.

Rédigé par Fanch

Publié dans #Souvenirs... Souvenirs...

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