Vive l'Avent !
Publié le 16 Décembre 2012
L'avent... comme le carême, voilà une occasion que nous offre l'église de poser nos valises, et ... d'attendre... Mais comment vivre cette attente dans nos vies toujours plus remplies ? Voilà une proposition de Retraite, proposée par les Dominicains de Lille, pour vivre ce temps de l'avent à l'heure du numérique. Sur internet, par mail, podcast, smartphone, ordinateur : tous les moyens sont bons pour recevoir, chaque jour, une petite méditation en lien avec l'Evangile. Quelques minutes pour Dieu, mais surtout, quelques minutes pour SOI !
Alors, avant (Avent) Noël, offrez-vous ce cadeau...
Lien vers le site internet :
La méditation du jour :
« Le peuple était en attente » : c’est une foule qui vient vers Jean-Baptiste. Des hommes, des femmes qui viennent chacun avec tout ce qui fait leur vie, pesante parfois, mais aussi avec l’espoir d’un jour nouveau. Une foule ? Non, plutôt un peuple ! Un peuple qui s’est construit au fil de son histoire, qui a écouté parler les prophètes et qui espère ; un peuple qui attend son salut du Messie annoncé depuis si longtemps. Car l’attente est longue, marquée par le doute, l’inquiétude, le désespoir même.
Telles sont nos attentes, futiles parfois, graves souvent : nous attendons les vacances, un entretien d’embauche, un diagnostic, une naissance ; nous attendons une rencontre, un sourire, une parole. Nous attendons et ce qui vient, pêle-mêle, nous comble, nous déçoit, nous désespère. Nous attendons sans trop savoir parfois ce que nous attendons. Et au fond de nous, surgit toujours une nouvelle attente. Oui, qu’attendons-nous ?
Parfois lassés d’attendre, nous courons au moindre bruit. Que se passe-t-il dans le désert ? Le Messie serait-il enfin là ? Que devons-nous faire ? demandent ceux qui ont entendu dire qu’il se passait quelque chose de nouveau.
Que devons-nous faire ? Rien, leur répond Jean-Baptiste, ou plutôt rien de particulier mais seulement bien faire ce que vous avez à faire : aux collecteurs d’impôt, il dit n’exigez rien de plus que ce qui vous est fixé » ; aux soldats, « ne faites pas de violences, contentez-vous de votre solde » ; à chacun, « partagez avec ceux qui sont dans le besoin » (Évangile selon saint Luc, chapitre 3, versets 10 à 14 ).
À nous aujourd’hui, ces mêmes paroles sont adressées : vous qui préparez Noël, vous qui travaillez, vous qui n’avez jamais le temps ou qui êtes attendu… faites bien ce que vous avez à faire. Des choses très simples qui renouvellent chaque jour votre cœur, vous ouvrent à une transformation beaucoup plus profonde, plus fondamentale pour accueillir vraiment celui que vous attendez.Vous découvrirez qu’il est là avec vous, au milieu de ce peuple sans berger qui court à tout vent.
L’attendre pour moi aujourd’hui n’est-ce pas, avec tous ceux qui comme moi espèrent en un jour nouveau, me rendre capable de l’accueillir dans le plus quotidien de ma vie et jusqu’au plus intime de moi-même ?
Alors que devons-nous faire ? « Prenez une part toujours plus active à l’œuvre du Seigneur, dit saint Paul, car vous savez que, dans le Seigneur, la peine que vous vous donnez ne sera pas stérile » (Première lettre aux Corinthiens, chapitre 15, verset 58).
Pour cela, ce n’est pas tant ce que vous faites qui compte mais ce que vous êtes, ce que vous êtes pour les autres, ce que vous êtes pour Dieu.
Attendre, n’est-ce pas accueillir celui qui est déjà là en moi et qui m’attend, me tourner vers lui chaque jour dans la prière, l’accueillir en accueillant celui qu’il envoie vers moi, l’accueillir en répondant à tous les appels à simplement aimer ?