Là où deux ou trois sont réunis en mon nom...

Publié le 5 Février 2012

jesusBon, ça va bien cette citation, je sais que je l'ai dite et que Matthieu (le Saint, pas celui qui était autour de la table ce matin là...) l'a répétée dans son témoignage, mais finalement on n'arrête pas de parler de moi... Heureusement, même si je suis toujours présent, les paparazzis ne me harcèlent pas, et je ne fais pas les manchettes des Voici, Paris-Match et autres journaux à sensations. Ca ferait mauvais genre. Mais dans la chaleur d'une pièce au parquet blanchi, on parle encore de moi, 2000 ans après que je sois réssuscité.

Cette fois-ci ils ont ouvert le gros livre qui parle de moi... C'était certainement pas la première fois qu'ils l'ouvraient, mais certains paraissaient très neuf. Ils ont fouillé dedans pendant plusieurs heures, pour y trovuer des passages qui parlent de mon humanité. Ils en ont trouvé plein. Les Evangélistes ont vraiment témoigné de moi comme d'un homme, avec mes doutes, mes tentations, ma tristesse et mes peurs (Luc 22,39 ; Matthieu 26, 37 ; Luc 22,63Jean 11,32 ; Marc 15,34...). Ils ont aussi parlé de ma famille (Luc 3,23 ; Marc 3,20 ; Matthieu 12,46...), même si je dis souvent que ma famille n'est pas seulement celle de Marie, ma mère. Pas que je la renie, je l'aime, et je prends soin d'elle jusque sur la croix en la confiant à Jean, le disciple qu'il aimait... Oui, j'avais vraiment le souci des autres, et j'ai pleuré quand j'ai vu la tristesse de Marthe et Marie sur le lit de mort de mon ami Lazare. Ils ont aussi parlé de mon apettit. Bon, là, c'est vraiment l'homme qui parle... et qui mange. Parce que dans la Bible, des scènes de ripailles et de noces, il y en a ! (Marc 14,22 par exemple, mais vous pouvez aller voir les Noces de Cana, la Cène...)

Il parait que tout cela me rend plus proche de ceux qui croient en moi. C'est vrai que si mon Père s'est fait homme (dire cela ainsi parait un peu incroyable et risqué non ?), c'était aussi pour être plus proche et sauver l'humanité de son pêché, sur la croix.

Ils se sont ensuite replongés dans les pages de la Bible pour parler de ma divinité... C'est peut-être aussi facile. Ce sont beaucoup de passages que l'on ne comprend pas tout de suite, qui nous paraissent invraissemblables. Des miracles (Luc 14,1 ; Jean 11,43 ; Matthieu 9,32 ; Matthieu 14,13 (tient, encore une hitsoire de bouffe...)...) ; mon Père qui m'annoncent par les anges, par les prophètes ou par une voix sortie des nuées (Marc 1,1 ; Matthieu 17,2 et Marc 22,4 (la même histoire, mais racontée par deux personnes différentes, ça fait plus vrai...) ; Matthieu 28,5 et Luc 24,1 ; Luc 1,26...) ou encore quelques un de mes discours, de mes paraboles qui me permettait de bien me faire comprendre. Parce qu'avec le recul, je me dis que ce que j'annonçais il y a 2000 ans, c'était plutôt révolutionnaire, même si maintenant beaucoup disent que c'est passé de mode, et que je n'étais qu'un charlatan...

Ils n'ont pas tout compris, mais cela fait partie du mystère de la foi, je ne suis pas sûr que moi-même j'aie tout compris, mais ils ont vu que souvent mon humanité et ma divinité n'était pas clairement séparées, que ce n'était pas les cotés pile et face d'une même personne, mais quelque chose d'intimement lié...

Finalement, ils ont été un peu lassés de parler de moi, et ils se sont reportés sur mon Père. Mais finalement, peut-on parler de moi sans parler de Lui ? Et de Lui sans m'évoquer ?

Rédigé par Jésus (enfin...)

Publié dans #Le coin des Sacrements

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